S'&eacute;loignant du maximalisme et du kitsch qui s&eacute;vissaient sous l'&egrave;re d'Alessandro Michele, Sabato de Sarno ram&egrave;ne Gucci &agrave; son essence de simplicit&eacute; et de style italien chic.

Sans la pluie, le premier d&eacute;fil&eacute; Gucci printemps-&eacute;t&eacute; 2024 de <a href="https://www.lofficiel.be/mode/qui-est-sabato-de-sarno-le-nouveau-directeur-de-la-creation-de-gucci" target="_blank" rel="noopener">Sabato de Sarno</a> aurait eu lieu en plein air, dans les rues de Milan. Il suffit de jeter un coup d'&oelig;il &agrave; la collection pour comprendre pourquoi : c'est une ligne remplie de c&eacute;l&eacute;brations et d'amour pour l'Italie, qui reprend les codes de l'h&eacute;ritage Gucci, et il n'y a pas de meilleure fa&ccedil;on d'inaugurer les nouveaux d&eacute;buts de la Maison et son ode &agrave; l'Italie que d'&ecirc;tre entour&eacute; par l'une de ses villes les plus en pointe en mati&egrave;re de mode.
Au lieu d'un d&eacute;fil&eacute; anim&eacute; dans la rue, le d&eacute;fil&eacute; s'est d&eacute;roul&eacute; dans le Gucci Hub, une pi&egrave;ce sombre avec un podium carr&eacute;e faiblement &eacute;clair&eacute;e. Si l'ambiance contrastait avec le plan initial, la collection n'en &eacute;tait pas moins festive. D&egrave;s le premier look compos&eacute; d'un manteau midi blazer noir, d'un d&eacute;bardeur blanc et d'un mini short noir, on pouvait d&eacute;j&agrave; voir la diff&eacute;rence avec le Gucci de l'&egrave;re Alessandro Michele. Les looks suivants, compos&eacute;s de tailleurs aux coupes nettes et de robes-cadres d&eacute;pouill&eacute;es et mini-longues, ont renforc&eacute; l'accueil initial : Gucci revient &agrave; ses valeurs fondamentales d'&eacute;l&eacute;gance et de simplicit&eacute;, s'&eacute;loignant du maximalisme et du kitsch que nous avons connus sous le r&egrave;gne d'Alessandro Michele. Intitul&eacute;e "Gucci Ancora" - ce dernier terme signifiant "encore" - Sarno cherche &agrave; embrasser les petits bonheurs de la vie et les moments de bonheur naturels de l'humanit&eacute;. Il s'en empare en pr&eacute;sentant une collection l&eacute;g&egrave;re et simple, des v&ecirc;tements adapt&eacute;s &agrave; la vie quotidienne. "C'est une histoire de joie, de vie, de passion, d'humanit&eacute;, de gens, de vie r&eacute;elle, de glamour irr&eacute;v&eacute;rencieux, de provocation, de confiance, de simplicit&eacute;, de sentiments et d'&eacute;motions imm&eacute;diats, d'un type d'art sp&eacute;cifique, de mots - des mots dans des &oelig;uvres d'art, des mots dans des images, des mots dans des espaces, juste des mots", a d&eacute;clar&eacute; Sarno dans les notes de pr&eacute;sentation. "C'est une histoire de films, de mon Italie bien-aim&eacute;e, d'intellectuels et de voyages &agrave; travers le monde tout en se sentant chez soi o&ugrave; que l'on soit. C'est une histoire d'objets - brillants, tactiles et froids au toucher mais chauds au c&oelig;ur et &agrave; l'&acirc;me - qu'il est souhaitable de collectionner, non pas pour un mus&eacute;e mais pour enrichir la vie de tous les jours. C'est une histoire de musique et de soir&eacute;es, de sueur, de danse et de chant. C'est une histoire de famille, de baisers, de beaucoup de baisers. C'est une histoire de tout, encore une fois, mais cette fois-ci exprim&eacute;e par la joie".
La simplicit&eacute; ne doit pas &ecirc;tre confondue avec la fadeur, car il y avait de nombreuses touches de sex-appeal et d'extravagance : les shorts incroyablement courts, les d&eacute;collet&eacute;s en V profonds, les robes &agrave; paillettes, les soutiens-gorge cristallis&eacute;s et les d&eacute;bardeurs semi-transparents.
Les premi&egrave;res collections s'appuient souvent sur l'h&eacute;ritage, au point qu'il n'y a apparemment pas de nouvelle vision. Nous l'avons vu avec la premi&egrave;re collection de <a href="https://www.lofficiel.be/fashion-week/que-penser-du-premier-defile-printemps-ete-2024-de-peter-do-chez-helmut-lang" target="_blank" rel="noopener">Peter Do pour Helmut Lang</a> et la premi&egrave;re collection de <a href="https://www.lofficiel.be/fashion-week/peter-hawkings-fait-ses-debuts-chez-tom-ford-pour-le-printemps-ete-2024" target="_blank" rel="noopener">Peter Hawkings pour Tom Ford</a> (cette derni&egrave;re avait tellement de r&eacute;f&eacute;rences directes qu'on aurait dit que Ford l'avait con&ccedil;ue lui-m&ecirc;me). Ce n'&eacute;tait pas le cas pour Gucci. Il ne s'agissait pas d'une pr&eacute;sentation nostalgique (bien qu'elle soit encore tr&egrave;s cod&eacute;e Gucci, tr&egrave;s proche de l'&eacute;poque de Tom Ford), mais plut&ocirc;t d'un rafra&icirc;chissement.
Elle &eacute;tait jeune, &eacute;l&eacute;gante, &agrave; la limite du minimalisme et ouvertement moderne. Avec une nouvelle base sur laquelle Sarno peut construire, il a triomphalement gard&eacute; le monde de la mode fascin&eacute; par ce qui l'attend.

Sabato de Sarno ramène Gucci à ses racines pour le printemps-été 2024

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