C’est au cœur du Musée Rodin transformé en décor féministe que Maria Grazia Chiuri, directrice artistique de Dior, présentait son défilé automne-hiver 2019-2020 pour la maison française. Une fois ce plus, celui-ci était placé sous le signe du féminisme, faisant la part belle aux Teddy Girls des années 50, mélangeant influences Fifties et style signature de Christian Dior. 

C&rsquo;&eacute;tait l&rsquo;un des &eacute;v&eacute;nements les plus attendus de ce d&eacute;but de Fashion Week parisienne : le d&eacute;fil&eacute; <a href="https://www.lofficiel.be/mode/karlie-kloss-nous-invite-dans-les-coulisses-du-dernier-defile-dior-haute-couture-printemps-ete-2019" target="_blank">Dior</a> automne-hiver 2019-2020 avait lieu ce mardi 26 f&eacute;vrier 2019 &agrave; Paris. Nich&eacute; au c&oelig;ur du Mus&eacute;e Rodin, le set du show &eacute;tait imagin&eacute; par l&rsquo;artiste f&eacute;ministe Bianca Pucciarelli Menna, alias Tomaso Binga, pseudonyme masculin utilis&eacute; pour parodier les privil&egrave;ges r&eacute;serv&eacute;s aux hommes. Les murs du lieu ont ainsi &eacute;t&eacute; transform&eacute;s en un ab&eacute;c&eacute;daire g&eacute;ant, dont chaque lettre &eacute;tait repr&eacute;sent&eacute;e par un corps nu f&eacute;minin. Tout un symbole, soulignant une nouvelle fois le virage f&eacute;ministe entam&eacute; par Maria Grazia Chiuri depuis sa nomination &agrave; la t&ecirc;te de la maison de l&#39;Avenue Montaigne.

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Pour l&rsquo;hiver prochain, la directrice artistique s&rsquo;est ainsi inspir&eacute;e des Teddy Girls, homologues f&eacute;minins des Teddy Boys, l&rsquo;une des premi&egrave;res subcultures anglaises. Vestes masculines au col de velours de style &eacute;douardien, jupes amples, jeans et blousons en cuir noir&hellip; Les Teddy Girls sont des effront&eacute;es aux coiffures extravagantes, v&eacute;ritables&nbsp;r&eacute;f&eacute;rences &eacute;clairant d&rsquo;un nouveau regard les ann&eacute;es 1950.

Dior revisite ainsi le vestiaire des Fifties, r&eacute;interpr&eacute;tant d&rsquo;abord les bonnets bob fa&ccedil;on couture. Ces derniers se voyaient upgrad&eacute;s d&rsquo;une voilette, tandis que le blouson en cuir noir d&rsquo;Yves Saint Laurent pour Dior,&nbsp;hommage &agrave; la culture underground des ann&eacute;es 50 et 60, se voit retravaill&eacute; et mis au go&ucirc;t du jour. Une nouvelle version tropicale de la toile de Jouy, parsem&eacute;e de palmiers, voit &eacute;galement le jour, rappelant les cr&eacute;ations&nbsp;du peintre italien Mario Schifano. Enfin, les t-shirts &agrave; messages f&eacute;ministes, devenus des incontournables des d&eacute;fil&eacute;s de Maria Grazia Chirui, c&eacute;l&egrave;brent le concept de sororit&eacute;, et rendent hommage aux &oelig;uvres litt&eacute;raires de Robin Morgan, po&eacute;tesse f&eacute;ministe am&eacute;ricaine. Ses &oelig;uvres&nbsp;Sisterhood is Powerful, Sisterhood is Global ou encore Sisterhood is Forever r&eacute;sonnent comme un v&eacute;ritable appel &agrave; la solidarit&eacute; f&eacute;minine.

© Dior

Dior automne-hiver 2019-2020

C&ocirc;t&eacute; front row du d&eacute;fil&eacute;, un parterre de stars s&#39;&eacute;tait donn&eacute; rendez-vous, entre Cara Delevingne, Jennifer Lawrence, Karlie Kloss ou encore Claire Laffut.&nbsp;

Dior : Maria Grazia Chiuri rend hommage aux Teddy Girls des années 50

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