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 Depuis le 24 juin 2023, Maasmechelen Village vibre au rythme des &oelig;uvres de son Altesse royale la princesse Delphine de Saxe-Cobourg, princesse de Belgique. &Agrave; coups d&rsquo;installations artistiques color&eacute;es, elle y r&eacute;pand son message inclusif d&rsquo;estime de soi et d&rsquo;optimisme. Sous le th&egrave;me Love Imperfection, le Village se m&eacute;tamorphose pour l&rsquo;occasion en un cocon d&rsquo;art c&eacute;l&eacute;brant l&rsquo;amour.
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Une s&eacute;rie d&rsquo;installations artistiques sont diss&eacute;min&eacute;es dans le Village, avec trois &oelig;uvres majeures &agrave; l&rsquo;avant-plan. Delphineken Pis, notre coup de c&oelig;ur, r&eacute;interpr&egrave;te notre c&eacute;l&egrave;bre Manneken Pis belge sous le signe de l&rsquo;humour. Maasmechelen Village apporte aussi son soutien aux cr&eacute;ateurs &eacute;mergents de The Creative Spot en mettant gratuitement &agrave; leur disposition un espace o&ugrave; vendre leurs collections. The Creative Spot est une initiative sign&eacute;e The Bicester Collection, partenaire de Maasmechelen Village, qui offre aux jeunes talents du monde entier le soutien et les ressources indispensables pour se frayer une place dans le monde de la mode et de l&rsquo;art. Un r&ecirc;ve inaccessible pour Delphine &agrave; ses d&eacute;buts il y a trente-sept ans. "Quand j&rsquo;ai quitt&eacute; l&rsquo;&eacute;cole d&rsquo;art, &agrave; 22 ans, d&rsquo;un seul coup, mon art et ma carri&egrave;re n&rsquo;ont plus fait qu&rsquo;un. C&rsquo;&eacute;tait dur. On passe d&rsquo;une galerie &agrave; l&rsquo;autre pour pr&eacute;senter son book que personne ne regarde et on obtient pour seule r&eacute;ponse qu&rsquo;ils ne recherchent pas de nouveaux artistes. Je sais combien les d&eacute;buts d&rsquo;un jeune cr&eacute;ateur sont difficiles. Et je consid&egrave;re que c&rsquo;est une excellente occasion de leur donner un coup de pouce en leur offrant une plateforme qui leur donnera &agrave; tout le moins de la visibilit&eacute;."

Vous exercez dans le monde de l&rsquo;art depuis d&eacute;j&agrave; trente-sept ans : &agrave; quel &acirc;ge vous &ecirc;tes-vous d&eacute;couvert cette passion ?
J&rsquo;&eacute;tais tr&egrave;s jeune, je devais avoir 6 ans. Ma m&egrave;re, qui savait que je resterais fille unique, ne voulait pas trop me g&acirc;ter et m&rsquo;offrait principalement des feutres, des pinceaux et de la peinture. &Agrave; cette &eacute;poque, je n&rsquo;aimais pas trop jouer avec d&rsquo;autres enfants. Je passais tout mon temps &agrave; dessiner toute seule dans ma chambre. &Ccedil;a m&rsquo;aidait &agrave; affronter un monde que je trouvais gris et effrayant en dehors de mon petit cocon. Quand j&rsquo;&eacute;tais jeune, dessiner et cr&eacute;er &eacute;tait une source d&rsquo;apaisement. J&rsquo;avais aussi la chance de disposer de tout le mat&eacute;riel n&eacute;cessaire. J&rsquo;ai su tr&egrave;s t&ocirc;t que c&rsquo;&eacute;tait ce que je voulais faire et je me suis donn&eacute;e &agrave; fond pour &ecirc;tre admise &agrave; la Chelsea School of Arts &agrave; l&rsquo;&acirc;ge de 18 ans.

Comment d&eacute;cririez-vous votre d&eacute;veloppement et votre &eacute;volution artistiques depuis que vous r&eacute;alisez des &oelig;uvres pour un public plus large ?
J&rsquo;ai d&eacute;couvert ma "signature" quand on m&rsquo;a demand&eacute; &agrave; l&rsquo;&eacute;cole de r&eacute;aliser un autoportrait sous forme de chaise. J&rsquo;ai fabriqu&eacute; un &eacute;norme tr&ocirc;ne en papier m&acirc;ch&eacute; &agrave; l&rsquo;allure "funkydelic", un tr&ocirc;ne g&eacute;ant et color&eacute; digne d&rsquo;un carnaval. J&rsquo;ai toujours ador&eacute; partir de rien et cr&eacute;er de mes mains quelque chose qui me d&eacute;passe par sa taille. Ce tr&ocirc;ne, ma pi&egrave;ce iconique, se trouve toujours dans mon studio. Je compte le garder et le transmettre &agrave; mes enfants. C&rsquo;&eacute;tait la premi&egrave;re fois que je pouvais v&eacute;ritablement m&rsquo;exprimer et que j&rsquo;ai trouv&eacute; mon style. Depuis, il a bien chang&eacute;, bien s&ucirc;r, mais sans rien perdre de ma signature color&eacute;e. Entre 2000 et 2003, je me suis sp&eacute;cialis&eacute;e dans le texte et les mots. Tout simplement parce que j&rsquo;ai r&eacute;alis&eacute; &agrave; quel point ils pouvaient &ecirc;tre puissants. Ils peuvent, par exemple, laisser une impression positive &agrave; un moment donn&eacute; et avoir, &agrave; un autre moment, un impact tellement n&eacute;gatif qu&rsquo;ils restent grav&eacute;s pour la vie dans votre m&eacute;moire. Ce pouvoir des mots m&rsquo;a toujours fascin&eacute;e. Il faut dire aussi qu&rsquo;&eacute;tant dyslexique, quand je regarde un mot, je vois des paysages. Je leur trouve de la beaut&eacute; et m&ecirc;me une certaine esth&eacute;tique. J&rsquo;ai donc commenc&eacute; &agrave; int&eacute;grer des mots dans mon art. Mais pour mon takeover artistique &agrave; Maasmechelen Village, j&rsquo;ai adopt&eacute; une approche en partie diff&eacute;rente en faisant aussi appel &agrave; des c&oelig;urs. Leur caract&egrave;re universel permet de s&eacute;duire &eacute;galement les plus jeunes.&nbsp;

Un takeover artistique que nous sommes impatients de d&eacute;couvrir le 24 juin. Quelle r&eacute;action esp&eacute;rez-vous de la part des visiteurs ? Que voulez-vous qu&rsquo;ils ressentent ?
S&rsquo;il y a une chose que j&rsquo;esp&egrave;re, c&rsquo;est de les voir sourire et gagner en confiance en soi. Je veux &eacute;veiller en eux un sentiment de bien-&ecirc;tre et de positivit&eacute;, tout en faisant passer un message important : l&rsquo;amour n&rsquo;est pas parfait et ce n&rsquo;est pas grave.

Vous dites que l&rsquo;imperfection fait partie de l&rsquo;amour. C&rsquo;est quelque chose qui vous tient &agrave; c&oelig;ur ?
Absolument. Et ce n&rsquo;est pas uniquement vrai en termes d&rsquo;apparence, mais cela vaut aussi pour une situation professionnelle ou familiale. On peut parfois se sentir mal &agrave; l&rsquo;aise quand tout ne se passe pas comme on l&rsquo;esp&egrave;re mais on doit aussi pouvoir l&rsquo;accepter et en tirer le meilleur parti.

De quelle mani&egrave;re ce message sera-t-il communiqu&eacute; aux visiteurs de Maasmechelen Village ?
Le titre Love Imperfection sera &eacute;crit en toutes lettres &agrave; plusieurs endroits. Je pense que r&eacute;p&eacute;ter souvent un message fait que les gens commencent &agrave; y croire et qu&rsquo;il devient r&eacute;alit&eacute;. Voir le Manneken Pis transform&eacute; pour l&rsquo;occasion en Delphineken Pis leur permettra de se souvenir aussi de leurs imperfections. C&rsquo;est une sculpture amusante et pleine d&rsquo;humour. Les c&oelig;urs plac&eacute;s ici et l&agrave; pr&eacute;sentent des lignes infantiles et imparfaites plut&ocirc;t qu&rsquo;un trait net et pur.

Quelle a &eacute;t&eacute; la plus grosse difficult&eacute; que vous avez rencontr&eacute;e en cr&eacute;ant ce takeover dans un environnement commercial ? Et quel a &eacute;t&eacute; l&rsquo;aspect le plus gratifiant ?
Pour ce qui est du c&ocirc;t&eacute; ardu, c&rsquo;est pareil pour toutes mes &oelig;uvres : il m&rsquo;arrive de l&acirc;cher compl&egrave;tement la bride &agrave; mes id&eacute;es avec, &agrave; la cl&eacute;, des difficult&eacute;s d&rsquo;ordre technique pour les r&eacute;aliser. En ce qui concerne l&rsquo;aspect le plus gratifiant, je dirais que c&rsquo;est la confiance aveugle accord&eacute;e &agrave; ma cr&eacute;ativit&eacute; artistique par l&rsquo;&eacute;quipe enthousiaste de Maasmechelen Village avec qui j&rsquo;ai collabor&eacute;. Elle m&rsquo;a donn&eacute; carte blanche avec, pour r&eacute;sultat, des cr&eacute;ations plut&ocirc;t surprenantes. Je suis extr&ecirc;mement satisfaite de ce projet qui attirera tous les publics et donc aussi des jeunes. J&rsquo;ai moi-m&ecirc;me travers&eacute; des moments difficiles dans le pass&eacute;. Et je constate &eacute;galement chez mes enfants en pleine adolescence que &ccedil;a reste une p&eacute;riode compliqu&eacute;e dans la vie. L&rsquo;id&eacute;e de pouvoir leur donner un coup de pouce me remplit de joie. &Ccedil;a me tient vraiment &agrave; c&oelig;ur. Et &ccedil;a m&rsquo;aide naturellement aussi &agrave; accepter mes propres imperfections. En fin de compte, &ccedil;a m&rsquo;a permis d&rsquo;oser faire certaines choses et d&rsquo;accepter certaines situations de la vie.

Pour plus d&rsquo;infos, surfez sur <a href="MaasmechelenVillage.com" target="_blank" rel="noopener">MaasmechelenVillage.com</a>.

Delphine de Saxe-Cobourg nous parle de son takeover artistique de Maasmechelen Village

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