Sa première série ayant vu le jour en 1999, Ryan Murphy est toujours l’un des réalisateurs les plus célèbres du petit écran. Même si ses débuts fûrent parfois controversés, on peut constater aujourd’hui une réelle volonté de Murphy de refléter la situation évolutive de la société au travers de ses nombreux shows. L'occasion de dresser le classement de ses créations, de la pire à la meilleure. 

Ratched, American Horror Story, Glee, <a href="https://www.lofficiel.be/art-culture/hollywood-pourquoi-il-faut-voir-la-serie-de-ryan-murphy-sur-l-age-d-or-d-hollywood" target="_blank">Hollywood</a>... Depuis 20 ans, Ryan Murphy bouscule le monde des s&eacute;ries et du petit &eacute;cran. La raison ? Le showrunner fait partie de ces rares personnes du milieu &agrave;&nbsp;&eacute;voluer avec leur &eacute;poque.&nbsp;Car lorsqu&#39;il a d&eacute;but&eacute;, on ne peut pas dire que le r&eacute;alisateur pr&ocirc;nait des valeurs particuli&egrave;rement progressistes &agrave; travers ses programmes. On penses notamment &agrave; Nip/Tuck, sortie au d&eacute;but des ann&eacute;es 2000, et&nbsp;bourr&eacute;es de clich&eacute;s oppressants et r&eacute;actionnaires, allant m&ecirc;me jusqu&#39;&agrave; inclure des passages transphobes. Mais rapidement, l&#39;homme semble remettre son art en question, et d&eacute;voile&nbsp;en 2009&nbsp;Glee, s&eacute;rie ado inclusive, carr&eacute;ment r&eacute;volutionnaire pour l&rsquo;&eacute;poque de New Port Beach ou encore des Fr&egrave;res Scott.&nbsp;

Dix ans plus tard,&nbsp;Murphy&nbsp;est l'un des rares cr&eacute;ateurs de s&eacute;ries &agrave; s'attarder autant sur la forme - avec une esth&eacute;tique ultra travaill&eacute;e et reconnaissable entre mille - que sur le fond - avec des histoires d&eacute;sormais inclusives, qui n'h&eacute;sitent pas &agrave; mettre en lumi&egrave;re des sujets de soci&eacute;t&eacute; jusqu'ici invisibilis&eacute;s. Ses derni&egrave;res s&eacute;ries - <a href="https://www.lofficiel.be/art-culture/pose-les-meilleurs-moments-mode-des-ballrooms-de-la-serie">Pose</a>, Hollywood, Ratched, The Politician - ont &eacute;t&eacute; salu&eacute;es &agrave; plusieurs reprises pour les valeurs v&eacute;hicul&eacute;es, ainsi que pour leur originalit&eacute;. Pas &eacute;tonnant donc que le g&eacute;ant am&eacute;ricain des s&eacute;ries Netflix se soit int&eacute;ress&eacute; au personnage en 2018, avant de conclure un contrat en b&eacute;ton avec lui. Ryan Murphy&nbsp;et la plateforme au logo rouge se sont ainsi accord&eacute;s sur pas moins de 10 projets, dont certains ont d&eacute;j&agrave; pu &ecirc;tre d&eacute;couverts par le public, comme Hollywood, The Politician, Ratched, ou m&ecirc;me la derni&egrave;re saison d'American Crime Story <a href="https://www.lofficiel.be/art-culture/american-crime-story-sarah-paulson-devoile-une-photo-du-tournage-de-la-troisieme-saison" target="_blank" rel="noopener">centr&eacute;e sur l'affaire Monica Lewinsky</a>. "Les s&eacute;ries de Ryan Murphy ont influenc&eacute; la culture mondiale de notre &eacute;poque, r&eacute;invent&eacute; les genres et chang&eacute; le cours de l'histoire de la t&eacute;l&eacute;vision. Son attachement &agrave; l'excellence et la mise en avant de groupes sous-repr&eacute;sent&eacute;s pour offrir une perspective originale ou pour choquer sont la marque de ses productions qui se jouent des genres", a ainsi soulign&eacute; Ted Sarandos, directeur des contenus chez Netflix, suite &agrave; son accord pass&eacute; avec le&nbsp;sc&eacute;nariste avant-gardiste. L'occasion de revenir sur le pire du meilleur de Ryan Murphy, et le classement ultime de ses s&eacute;ries.&nbsp;

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En derni&egrave;re position de ce classement, on retrouve, sans grand &eacute;tonnement, Nip/Tuck. Suivant la vie de deux chirurgiens plasticiens qui jonglent entre leurs patients de la clinique priv&eacute;e de Miami et leurs vies priv&eacute;es mouvement&eacute;es, la s&eacute;rie sortie en 2003 peut &ecirc;tre consid&eacute;r&eacute;e comme celle la plus controvers&eacute;e de Murphy, notamment aux &Eacute;tats-Unis, pour avoir trait&eacute; des sujets tabous. Certains estimaient que, dans un monde o&ugrave; apparence et superficialit&eacute; sont devenues des valeurs &agrave; part enti&egrave;re, il &eacute;tait temps que quelqu&rsquo;un s&rsquo;attaque au sujet. Mais cette s&eacute;rie choc &eacute;voque bien plus que ces deux sujets ; la p&eacute;dophilie, des pratiques sexuelles d&eacute;viantes, ainsi que de la violence sont &eacute;voqu&eacute;s, le tout accompagn&eacute; d&rsquo;images choquantes et d&rsquo;un ton irr&eacute;v&eacute;rencieux et provocateur, voire souvent choquant. D&eacute;nonc&eacute;e pour son sexisme apparent, la femme est pr&eacute;sent&eacute;e dans ce show comme un objet que l&rsquo;on manipule et que l&rsquo;on utilise comme on le veut. Sans oublier un r&eacute;cit ultra opprimant et stigmatisant r&eacute;serv&eacute; aux personnes transgenres.&nbsp;&nbsp;

Dirig&eacute;e par Chanel Oberlin, la maison Kappa Kappa Tau est la sororit&eacute; la plus pris&eacute;e de l&rsquo;universit&eacute; de Wallace. Alors que la doyenne Cathy Munsch, totalement anti-Kappa, d&eacute;cid&eacute; d&rsquo;ouvrir le recrutement &agrave; toutes les &eacute;tudiantes, elle d&eacute;clenche une guerre sans fin. En plus de cette rivalit&eacute;, un tueur fou en costume de diable r&ocirc;de dans les parages, cr&eacute;ant la terreur &agrave; travers le campus, d&eacute;cimant les membres de la sororit&eacute; un par un. M&eacute;lange improbable entre Glee et American Horror Story, les personnages de cette s&eacute;rie sont des jeunes st&eacute;r&eacute;otyp&eacute;s, plong&eacute;s dans le milieu hostile qu&rsquo;est l&rsquo;universit&eacute;, et victimes de meurtres tous plus cr&eacute;atifs et gores les uns que les autres. Dans cette s&eacute;rie sign&eacute;e Murphy, l&rsquo;absurde est voulu et totalement assum&eacute;, pour mieux amener le spectateur &agrave; r&eacute;aliser la ressemblance avec son &eacute;poque actuelle. Le showrunner en a fait un portait grossier de notre soci&eacute;t&eacute; et de sa jeunesse, mais aussi de la surconsommation, de l&rsquo;&eacute;gocentrisme, de la superficialit&eacute;, de la comp&eacute;titivit&eacute;, de la violence, de l&rsquo;individualisme, des r&eacute;seaux sociaux&hellip; Si elle a l&#39;air de cocher les cases du succ&egrave;s sur le papier, malheureusement, la s&eacute;rie n&#39;a pas rencontr&eacute; son public. Son taux d&#39;absurdit&eacute; &eacute;tant probablement trop &eacute;lev&eacute;.&nbsp;

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Bryan et David sont &agrave; la recherche de la m&egrave;re-porteuse parfaite depuis qu&rsquo;ils ont d&eacute;cid&eacute; de former une famille. Apr&egrave;s des recherches acharn&eacute;es, ils trouvent finalement Goldie, qui leur para&icirc;t parfaite, mais seulement au premier regard&hellip; Alors que la future m&egrave;re-porteuse d&eacute;cide de d&eacute;m&eacute;nager avec sa fille en Californie, afin de se rapprocher du couple, sa grand-m&egrave;re d&eacute;cide de la suivre. C&rsquo;est alors que Bryan et David r&eacute;alisent que la vieille dame est plus que pr&eacute;sente dans la vie de Goldie, et que &ccedil;a ne va pas &ecirc;tre aussi facile que pr&eacute;vu. Cette s&eacute;rie montre &agrave; nouveau une nouvelle facette de Ryan Murphy&hellip; Dans ce show, il soul&egrave;ve plusieurs questions de soci&eacute;t&eacute; qui valent le coup, mais le format de 20 minutes par &eacute;pisode ne permet malheureusement pas de les aborder en profondeur. Une fois encore, Murphy sert des clich&eacute;s afin de d&eacute;noncer l&rsquo;homophobie et l&rsquo;intol&eacute;rance. Si l&#39;intention &eacute;tait bonne, la plupart des t&eacute;l&eacute;spectateurs qualifieront cette s&eacute;rie de niaise, et non de dr&ocirc;le.

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&quot;A chaque nouvelle saison un affrontement &eacute;pique c&eacute;l&egrave;bre.&quot; Voila ce qui &eacute;tait initialement pr&eacute;vu pour cette s&eacute;rie anthologique. Alors que la premi&egrave;re saison est d&eacute;di&eacute;e &agrave; la rivalit&eacute; l&eacute;gendaire entre les actrices Joan Crawford et Bette Davis sur le tournage de Qu&rsquo;est-il arriv&eacute; &agrave; Baby Jane ?, la deuxi&egrave;me saison de la s&eacute;rie n&rsquo;a jamais vu le jour, faute de temps de la part du r&eacute;alisateur, trop occup&eacute; &agrave; finaliser son contrat avec Netflix. Ce m&eacute;lange de vilaines rumeurs et d&rsquo;inf&acirc;mes manipulations nous offre un regard sur les dessous sombres de la culture de la c&eacute;l&eacute;brit&eacute;, ainsi que de la d&eacute;pression qui suit la mise &agrave; l&rsquo;&eacute;cart des spotlights. Feud combine parfaitement la ferveur de Murphy pour le spectacle et l&rsquo;ironie, en mettant un accent sur le fait que les femmes sont la force principale d&rsquo;Hollywood.

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Un riche &eacute;l&egrave;ve de Santa Barbara, Payton Hobart, pressentait depuis son plus jeune &acirc;ge qu&rsquo;il serait un jour le Pr&eacute;sident des &Eacute;tats-Unis. Avant d&rsquo;atteindre son r&ecirc;ve, le jeune gar&ccedil;on se retrouve face &agrave; un premier parcours politique d&eacute;j&agrave; sem&eacute; d&rsquo;embuches&hellip; Cette com&eacute;die loufoque, d&eacute;jant&eacute;e, color&eacute;e et totalement d&eacute;brid&eacute;e fait de notre environnement politique actuel une source de rires. Premier show de Murphy pr&eacute;sent sur Netflix ans le cadre de son contrat historique, il nous invite &agrave; une r&eacute;flexion intime et politique sur la difficile conjugaison de l&rsquo;ambition et des &eacute;motions. Au passage, le showrunner n&#39;h&eacute;sitent pas &agrave; inclure des acteur.rices transgenres ou non-binaires, sans faire de leur transidentit&eacute;&nbsp;un sujet en soi. Et c&#39;est ici que Ryan Murphy prouve son &eacute;volution, puisqu&#39;il a permis de normaliser le fait de travailler&nbsp;avec des com&eacute;dien.nes qui ne sont pas cisgenres.

The Watcher, c'est la s&eacute;rie la plus r&eacute;cente de Ryan Murphy qui, disons-le, fait carr&eacute;ment t&acirc;che d'huile parmi ses derni&egrave;res sorties. On s'explique. The Watcher s'inspire en 7 &eacute;pisodes d'un histoire vraie centr&eacute;e sur un couple mari&eacute;, qui emm&eacute;nage dans la maison de leurs r&ecirc;ves. Peu de temps apr&egrave;s, ils re&ccedil;oivent des lettres de menace terrifiantes d'un harceleur signant sous le pseudo "The Watcher". Jusque-l&agrave;, rien de sp&eacute;cial, on reconna&icirc;t bien le go&ucirc;t du cr&eacute;ateur pour les histoires flippantes. Le probl&egrave;me, c'est que bon nombres de rebondissements inattendus ont &eacute;t&eacute; invent&eacute;s de toutes pi&egrave;ces... et manquent cruellement de cr&eacute;dibilit&eacute;. Ce qui est plut&ocirc;t surprenant venant de Ryan Murphy, habitu&eacute; derni&egrave;rement &agrave; ne livrer que des r&eacute;cits tr&egrave;s pr&eacute;cis. Autre probl&egrave;me majeur : si l'on pourrait croire que "L'Observateur" est la plus grande menace de cette s&eacute;rie, au fur et &agrave; mesure des &eacute;pisodes, impossible de ne pas d&eacute;signer le p&egrave;re comme le vrai "m&eacute;chant" d&eacute;stabilisant l'&eacute;quilibre de la famille. Entre masculinit&eacute; toxique, slutshaming envers sa propre fille, paternalisme et autres &eacute;l&eacute;ments faisant les bons jours de patriarcat, on n'a pas pu s'emp&ecirc;cher d'&ecirc;tre carr&eacute;ment d&eacute;&ccedil;u de ce choix de personnage de la part de Ryan Murphy. Et pourtant, du c&ocirc;t&eacute; du public, le show a fait un carton - et ce, malgr&eacute; une fin compl&egrave;tement lunaire - au point qu'une deuxi&egrave;me saison est en pr&eacute;paration.&nbsp;

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Will Schuester, professeur d&rsquo;espagnol au lyc&eacute;e Mc Kinley, d&eacute;cide un beau jour de prendre les r&ecirc;nes du club de chant de son &eacute;cole, alors totalement laiss&eacute; de c&ocirc;t&eacute; par son pr&eacute;d&eacute;cesseur. Retrouvant son aspiration de jeunesse, mais &eacute;galement la jalousie de sa femme, Will va se donner corps et &acirc;me pour constituer un nouveau groupe, compos&eacute; d&rsquo;&eacute;l&egrave;ves tous diff&eacute;rents les uns des autres. L&rsquo;objectif ? Ramener le Glee Club au prestigieux rang qu&rsquo;il tenait quelques ann&eacute;es plus t&ocirc;t. Les personnages caricaturaux mais si attachants de Glee ont fait de cette s&eacute;rie une r&eacute;volution pour l&rsquo;&eacute;poque. Faisant r&eacute;f&eacute;rence au paradigme des lyc&eacute;es am&eacute;ricains, Murphy propose la premi&egrave;re s&eacute;rie, bas&eacute;e autour de l&rsquo;humour, au caract&egrave;re f&eacute;ministe et LGBT-friendly. R&eacute;volutionnaire, inclusive, r&eacute;alise, dr&ocirc;le, touchante, ce show humoristique est connu pour avoir provoqu&eacute; beaucoup de sentiments contradictoires. Glee f&ucirc;t la premi&egrave;re s&eacute;rie &agrave; faire de la diversit&eacute; un mot d&rsquo;ordre ; les s&eacute;ries ado de l&rsquo;&eacute;poque ne c&eacute;l&eacute;braient que les corps minces, blancs, valides, dans lesquels vivaient des &acirc;mes cis et h&eacute;t&eacute;ros. Prenant la diversit&eacute; au s&eacute;rieux, la s&eacute;rie &eacute;duquait et montrait qu&rsquo;il existait de la beaut&eacute; dans la diff&eacute;rence. Plus de cinq&nbsp;ans apr&egrave;s son arr&ecirc;t, le message LGBT-friendly et f&eacute;ministe de la s&eacute;rie est toujours autant d&rsquo;actualit&eacute;.

American Crime Story&nbsp;(depuis&nbsp;2016)

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A chaque saison son affaire judiciaire ; la saison 1 d'American Crime Story suit le proc&egrave;s controvers&eacute; et ultra-m&eacute;diatis&eacute; en 1995 de O.J. Simpson, star du football am&eacute;ricain accus&eacute; du f&eacute;minicide&nbsp;de son ex-femme ainsi que du meurtre de&nbsp;son compagnon.&nbsp;La saison 2 raconte l&rsquo;assassinat du couturier italien <a href="https://www.lofficiel.be/mode/gianni-versace-en-9-signatures-mode-et-leur-histoire" target="_blank" rel="noopener">Gianni Versace</a> &agrave; travers le parcours de son tueur Andrew Cuanan dans l&rsquo;Am&eacute;rique des ann&eacute;es 90. La saison 3, salu&eacute;e par la critique, retrace l'affaire Monica Lewinsky, avec la principale int&eacute;ress&eacute;e en tant que co-productrice&hellip; Alors que les premi&egrave;res critiques portaient sur la crainte que la s&eacute;rie soit trait&eacute;e sur le ton de la blague, de mani&egrave;re hostile, les t&eacute;l&eacute;spectateurs ont &eacute;t&eacute; agr&eacute;ablement surpris par le traitement s&eacute;rieux et r&eacute;fl&eacute;chi des affaires. Qualifi&eacute;&nbsp;de "meilleure s&eacute;rie de l&rsquo;ann&eacute;e"&nbsp;par Newsday, le show offre une &eacute;tude des personnages et une observation profonde et minutieuse, une r&eacute;elle plong&eacute;e dans les ab&icirc;mes des conflits raciaux, conflits de classe et de la culpabilit&eacute; des m&eacute;dias. Une grande r&eacute;ussite pour le r&eacute;alisateur.

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La mini-s&eacute;rie <a href="https://www.lofficiel.be/mode/halston-on-vous-livre-tous-les-secrets-des-costumes-de-la-nouvelle-serie-netflix" target="_blank">Halston</a>, &eacute;ni&egrave;me projet de Murphy en exclusivit&eacute; pour Netflix, suit l&#39;ascension du fameux styliste du m&ecirc;me nom, incarn&eacute; par un Ewan McGregor exceptionnel, &agrave; l&#39;origine d&#39;un v&eacute;ritable empire mondial de la mode synonyme de luxe, de sexe, de prestige et de c&eacute;l&eacute;brit&eacute; ayant compl&egrave;tement d&eacute;fini le New&nbsp;York des ann&eacute;es&nbsp;1970 et 1980. Jusqu&#39;&agrave; ce qu&#39;un rachat hostile le force &agrave; se battre pour reprendre le contr&ocirc;le de son bien le plus pr&eacute;cieux... le nom Halston lui-m&ecirc;me. D&eacute;coup&eacute; en 5 &eacute;pisodes d&#39;environ 50 minutes, le show s&eacute;duit tant par son esth&eacute;tique que son casting, largement port&eacute; par&nbsp;Rebecca Dayan, qui incarne magistralement la cr&eacute;atrice de bijoux <a href="https://www.lofficiel.be/mode/tiffany-co-le-genie-d-elsa-peretti" target="_blank">Elsa Peretti</a>, connue pour son poste de directrice artistique de Tiffany &amp; Co.,&nbsp;mais aussi pour avoir &eacute;t&eacute; la muse du couturier phare des ann&eacute;es 70. Seule repproche que l&#39;on pourrait faire &agrave; la s&eacute;rie :&nbsp;son manque de traitement dans le proc&eacute;d&eacute; cr&eacute;atif de Halston, au profit de sc&egrave;nes centr&eacute;es sur son comportement scandaleux.&nbsp;

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D&rsquo;apparence impeccable, Mildred Ratched est engag&eacute;e en 1947 comme infirmi&egrave;re dans un h&ocirc;pital psychiatrique de renom. Mais sous son apparence parfaite se dissimule une noirceur grandissante, faisant d&rsquo;elle un monstre&hellip; Meurtre par meurtre, on d&eacute;couvre comment l&#39;infirmi&egrave;re culte, qui a vu le jour pour la premi&egrave;re fois en 1975 dans Vol au dessus d&#39;un nid de coucou, est devenue un monstre au fil des ann&eacute;es. Tout en portant un message fort et engag&eacute;, cette s&eacute;rie jouissive, incisive, sanglante, macabre et touchante comporte une &eacute;tude r&eacute;fl&eacute;chie et &eacute;mouvante sur les cons&eacute;quences du traumatisme. La s&eacute;rie r&eacute;habilite une dimension queer de la f&eacute;minit&eacute;, ne pr&eacute;sentant pas cette infirmi&egrave;re comme une vulgaire femme tyrannique. Au cours de ses premiers 28 jours de pr&eacute;sence sur Netflix, Ratched a &eacute;t&eacute; visionn&eacute; par pas moins de 48 millions d&#39;utilisateurs, en faisant le meilleur lancement de l&#39;ann&eacute;e 2020 pour une premi&egrave;re saison sur la plateforme.&nbsp;

Monstre - L'histoire de Jeffrey Dahmer (2022)

C'est sans aucun doute l'une des meilleures cr&eacute;ations de Ryan Murphy. Dans cette s&eacute;rie de 10 &eacute;pisodes de 60 minutes, le r&eacute;alisateur revient sur le parcours de Jeffrey Dahmer, alias le cannibale de Milwaukee, l&rsquo;un des tueurs en s&eacute;rie les plus connus aux Etats-Unis. Avec l'un de ses acteurs f&eacute;tiches dans le r&ocirc;le-titre, Evan Peters, le show retrace l'enfance difficile du meurtrier, jusqu'&agrave; sa condamnation en 1992, et n'oublie pas de mentionner &agrave; quel point l&rsquo;incomp&eacute;tence, l&rsquo;apathie et surtout le racisme de la police - Jeffrey Dahmer s'en prenait principalement &agrave; des hommes noirs - lui ont permis de poursuivre ses crimes durant plusieurs ann&eacute;es.&nbsp;
Preuve de son succ&egrave;s, L'histoire de Jeffrey Dahmer est rapidement devenue la s&eacute;rie la plus regard&eacute;e sur Netflix, explosant tous les records, dont le dernier en date &eacute;tait d&eacute;tenu par Stranger Things. Cependant, malgr&eacute; sa qualit&eacute; et sa popularit&eacute;, la s&eacute;rie a &eacute;t&eacute; condamn&eacute;e par les familles des victimes, qui ont d&eacute;nonc&eacute; le traumatisme qu'elle leur faisait revivre. Ce qui ne l'a pas emp&ecirc;ch&eacute;e de d&eacute;crocher pas moins de 4 nominations aux Emmy Awards.

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Alors que la Deuxi&egrave;me Guerre Mondiale est termin&eacute;e et que le monde commence doucement &agrave; reprendre ses marques, un groupe de jeunes acteurs et cin&eacute;astes plein d&rsquo;ambition est pr&ecirc;t &agrave; tout donner pour percer dans le showbiz d&rsquo;<a href="https://www.lofficiel.be/art-culture/series-l-age-d-or-hollywoodien-n-en-finit-pas-de-fasciner" target="_blank">Hollywood</a>. Avec son outrance et son clinquant caract&eacute;ristiques &agrave; lui, Murphy aligne les &eacute;bats entre les personnages qu&rsquo;il traite avec tendresse. Marginalis&eacute;s en raison de leur couleur de peau, de leur sexualit&eacute; ou encore de leur &acirc;ge, ce groupe de jeunes &agrave; l&rsquo;intuition qu&rsquo;en r&eacute;volutionnant Hollywood, ils abrogeront les pr&eacute;jug&eacute;s de chacun. Le showrunner met en lumi&egrave;re les figures minoritaires que la Mecque du cin&eacute;ma a laiss&eacute; dans l&rsquo;ombre, discrimin&eacute;es et ignor&eacute;es pendant des d&eacute;cennies. M&ecirc;me si l&#39;un des personnages principaux,&nbsp;Jack Castello, est un homme blanc h&eacute;t&eacute;ro, de nombreux autres personnages viennent de divers horizons, ce qui diff&eacute;rencie la mini-s&eacute;rie des autres &oelig;uvres qui se d&eacute;roulent &agrave; cette &eacute;poque. Entre&nbsp;Raymond Ainsley, r&eacute;alisateur &agrave; moiti&eacute; philippin qui sort avec&nbsp;Camille Washington, actrice noire, Archie Coleman&nbsp;qui r&ecirc;ve de devenir le premier sc&eacute;nariste gay noir et finalement&nbsp;Rock Hudson&nbsp;qui d&eacute;cide d&#39;assumer son homosexualit&eacute;,&nbsp;Murphy&nbsp;a r&eacute;ussi &agrave; faire de <a href="https://www.lofficiel.be/art-culture/hollywood-pourquoi-il-faut-voir-la-serie-de-ryan-murphy-sur-l-age-d-or-d-hollywood" target="_blank">ce show pas comme les autres</a> un aura d&#39;ondes positives.

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New York, ann&eacute;es 1980. Le nouveau hit de Madonna fait d&rsquo;un coup du voguing et de la culture des ballrooms un ph&eacute;nom&egrave;ne pop plan&eacute;taire. Alors qu&rsquo;elle vient d&rsquo;apprendre sa s&eacute;ropositivit&eacute;, Blanca d&eacute;cide de suivre son r&ecirc;ve et sert de m&egrave;re adoptive &agrave; des jeunes gays et personnes&nbsp;trans qui d&eacute;sirent faire carri&egrave;re dans le monde des arts. Une nouvelle&nbsp;s&eacute;rie au caract&egrave;re LGBT+ pour Murphy, sujet longtemps t&ucirc; de la communaut&eacute; transgenre, abord&eacute; ici avec une belle sinc&eacute;rit&eacute;, permettant la naissance d&#39;une v&eacute;ritable r&eacute;volution dans la pop culture. En plus du choix excellent du casting, leur authenticit&eacute; et la fa&ccedil;on dont les sujets sont trait&eacute;s sans tomber cette fois dans la caricature, ont fait de cette s&eacute;rie une grande r&eacute;ussite. L&rsquo;univers des bals port&eacute;s par la communaut&eacute; gay et transgenre des afro et latino-am&eacute;ricain est mis sous le feu des projecteurs. Murphy a donc d&eacute;cid&eacute; de mettre &agrave; l&rsquo;honneur ce monde underground dont les membres se sont continuellement battus pour exister et pour que leurs droits soient reconnus. C&#39;est donc tout naturellement que Pose occupe la deuxi&egrave;me marche du podium de ce classement.&nbsp;

American Horror Story&nbsp;(depuis 2011)

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R&eacute;cits poignants et cauchemardesques, m&ecirc;lant la peur et le gore, tout en sensibilisant le publique &agrave; des th&eacute;matiques sensibles : c&rsquo;est ce que propose cette s&eacute;rie, dont la 11&egrave;me saison centr&eacute;e sur la sc&egrave;ne new-yorkaise gay des ann&eacute;es 80, vient de sortir sur Disney+. Ce thriller supernaturel et psychosexuel est digne de Murphy ; mal&eacute;dictions, nudit&eacute; partielle, violence&hellip; Contrairement aux polars actuels o&ugrave; la peur appara&icirc;t &agrave; un moment inattendu, le showrunner se d&eacute;marque ici en proposant une s&eacute;rie o&ugrave; la peur est constante lors de chaque &eacute;pisode. Consid&eacute;r&eacute;e comme le total oppos&eacute; de Glee, American Horror Story est le "freak show"&nbsp;&eacute;rotique, effrayant et mal&eacute;fique n&eacute; du duo Murphy-Falchuk. De quoi hisser&nbsp;la s&eacute;rie &agrave; la premi&egrave;re marche du podium.&nbsp;

Le classement ultime des shows de Ryan Murphy, du pire au meilleur

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